Pour faire suite au premier volet abordant la chronothérapie d’une façon générale (
notre article du 14 novembre 2019), voici de nouvelles données en faveur de son intérêt dans le traitement de l’hypertension artérielle (HTA).
Qu’il s’agisse d’un essai randomisé mené sur plus de 19 000 patients hypertendus ou d’une revue des connaissances et des résultats récents sur le sujet, les données convergent vers un effet différent des antihypertenseurs selon l’heure de leur administration.
De récentes données de la littérature convergent vers un effet différent des antihypertenseurs selon l’heure de leur administration (illustration).
Les résultats d'un large essai prospectif contrôlé multicentrique, le
Higia Chronotherapy Trial, viennent d'être publiés dans le
European Heart Journal, montrant que, chez des patients hypertendus, la prise vespérale d'un ou de plusieurs antihypertenseurs améliorait le contrôle de l'HTA par rapport à la prise matinale de ces médicaments.
Plus précisément, 19 084 sujets hypertendus des deux sexes, d'âge moyen 60,5 ± 13,7 ans, ont été répartis pour prendre leur(s) médicament(s) antihypertenseur(s), soit le soir au coucher (n = 9 552), soit le matin au réveil (n = 9 532).
À l'inclusion et au moins une fois par an, une MAPA (mesure ambulatoire de la pression artérielle) sur 48 heures a été réalisée. La médiane de suivi a été de plus de 6,3 ans.