À ce jour, il est communément admis que l’administration d’aspirine après un accident ischémique transitoire (AIT) ou un accident vasculaire cérébral (AVC) ischémique mineur réduit le risque de récidive de 13 % environ, d'où la recommandation de ce traitement en prévention secondaire (en l'absence de contre-indication). Â
Mais une équipe anglaise vient de publier dans The Lancet une méta-analyse de 12 études randomisées sur ce type d’intervention qui suggère que cette réduction du risque de récidive a été fortement sous-estimée.
En effet, selon leur analyse, l’administration rapide d’aspirine après un AIT est associée à une réduction de 60 % du risque de récidive dans les 6 semaines qui suivent, et de 70 % du risque d’AVC handicapant ou fatal. Cette réduction du risque atteint même 80 à 90 % pendant les 2 semaines qui suivent l’AIT.
Les auteurs de cette méta-analyse insistent sur le fait que ces résultats justifient l'administration immédiate d'aspirine en cas de suspicion d'AIT ou d'AVC non massif (même en cas de doute sur une hémorragie). Ils estiment aussi indispensable la mise en place de campagnes d’éducation visant à ce que les personnes atteintes d’un problème neurologique soudain (perte de la vue d'un oeil, trouble du langage, déviaiton de la bouche, etc.) s’automédiquent immédiatement avec de l’aspirine (100 à 300 mg), en attendant de consulter un médecin en urgence.
Article original et au complet à l'adresse: https://www.vidal.fr/actualites/19677/accident_ischemique_transitoire_benefices_d_une_administration_immediate_d_aspirine_revus_a_la_hausse/