Illustration: l'enseigne d'une pharmacie. - JAUBERT/SIPA
Le doliprane parfumé à la fraise à destination des enfants ne serait pas dangereux. C’est pourtant ce qu’affirment les lanceurs d’une pétition en ligne, qui totalisait plus de 100.000 signatures ce jeudi.
Ils pointent du doigt l’azorubine, un colorant rouge qu’ils accusent d’être cancérigène et de favoriser l’hyperactivité, et demandent le retrait immédiat du médicament au paracétamol.
De leur côté, les spécialistes ne l’entendent pas de cette oreille et se veulent rassurants. L’ampleur du mouvement a même poussé Sanofi, le laboratoire fabriquant le Doliprane, à publier un communiqué sur son site Internet, rappelant que l’E122, autre nom de l’azorubine, est autorisé en Europe dans les médicaments, mais aussi dans le domaine de l’agro-alimentaire.
Un avis partagé par de nombreux scientifiques, dont le professeur François Chaste, spécialiste en pharmacie clinique, interrogé par RTL. « L’azorubine fait partie des substances qu’il n’est pas possible de classer dans les substances cancérogènes (et) ne provoque pas les effets indésirables qui ont été décrits dans cette pétition », a ainsi soutenu le médecin.
Ce n’est pas la première fois que les effets du Doliprane sont dénoncés. Des chercheurs l’accusaient, l’année dernière, d’être responsable de dangereux effets secondaires.