Préparation antiacnéique à usage topique (code ATC : D10AF02). Dans l'état actuel des connaissances, la pathogenèse de l'acné associe plusieurs facteurs :
• hypersécrétion séborrhéique (sous la dépendance des androgènes) ;• rétention du sébum, par anomalie de la kératinisation de l'infra-infundibulum du follicule pilo-sébacé, aboutissant à la formation de comédons et microkystes (éléments sémiologiques essentiels) ;• réaction inflammatoire induite par des germes saprophytes (Propionibacterium acnes, Staphylococcus epidermis...) et certains composants irritants du sébum, aboutissant à la formation de papules inflammatoires, de pustules et de nodules.L'érythromycine est un antibiotique du groupe des macrolides. En application locale, l'érythromycine base entraîne une diminution significative du nombre total de bactéries et de propionibactéries dans le canal pilo-sébacé. Cet effet d'inhibition des bactéries serait en partie responsable de l'activité thérapeutique de l'érythromycine par voie topique dans l'acné. Cette activité antibactérienne s'accompagne d'un effet anti-inflammatoire : utilisée in vitro, elle entraîne une diminution marquée du chimiotropisme des leucocytes humains. Spectre d'activité antibactérienne : Les concentrations critiques séparent les souches sensibles des souches de sensibilité intermédiaire et ces dernières, des résistantes : S <= 1 mg/l et R > 4 mg/l. La prévalence de la résistance acquise peut varier en fonction de la géographie et du temps pour certaines espèces. Il est donc utile de disposer d'informations sur la prévalence de la résistance locale, surtout pour le traitement d'infections sévères. Ces données ne peuvent apporter qu'une orientation sur les probabilités de la sensibilité d'une souche bactérienne à cet antibiotique. Lorsque la variabilité de la prévalence de la résistance en France est connue pour une espèce bactérienne, la fréquence de résistance acquise en France (> 10 % ; valeurs extrêmes) est indiquée entre parenthèses. Espèces sensibles :
• Aérobies à Gram + : Bacillus cereus, Corynebacterium diphtheriae, entérocoques (50-70 %), Rhodococcus equi, staphylococcus méti-S, staphylococcus méti-R* (70-80 %), streptococcus B, streptococcus non groupable (30-40 %), Streptococcus pneumoniae (35-70 %), Streptococcus pyogenes (16-31 %).• Aérobies à Gram - : Bordetella pertussis, Branhamella catarrhalis, campylobacter, legionella, moraxella.• Anaérobies : actinomyces, bacteroides (30-60 %), eubacterium, mobiluncus, peptostreptococcus (30-40 %), porphyromonas, prevotella, Propionibacterium acnes.• Autres : Borrelia burgdorferi, chlamydia, coxiella, leptospires, Mycoplasma pneumoniae, Treponema pallidum.Espèces modérément sensibles (in vitro de sensibilité intermédiaire) :
• Aérobies à Gram - : haemophilus, Neisseria gonorrhoeae.• Anaérobies : Clostridium perfringens.• Autres : Ureaplasma urealyticum.Espèces résistantes :
• Aérobies à Gram + : Corynebacterium jeikeium, Nocardia asteroides.• Aérobies à Gram - : acinetobacter, entérobactéries, pseudomonas.• Anaérobies : fusobacterium.• Autres : Mycoplasma hominis.* La fréquence de résistance à la méticilline est environ de 30 à 50 % de l'ensemble des staphylocoques et se rencontre surtout en milieu hospitalier.Remarque : Ce spectre correspond à celui des formes systémiques de cet antibiotique. Avec les présentations pharmaceutiques locales, les concentrations obtenues in situ sont très supérieures aux concentrations plasmatiques. Quelques incertitudes demeurent sur la cinétique des concentrations in situ, sur les conditions physicochimiques locales qui peuvent modifier l'activité de l'antibiotique et sur la stabilité du produit in situ.